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Comment progresser en musique quand on manque de temps?

« Le truc » qui m’a fait le plus progresser à la guitare

Cela vous arrive de manquer de temps ?
De ne pas avoir assez de temps pour travailler votre guitare, votre piano, votre trompette, votre flûte ou votre batterie ?

Moi, très souvent. Et c’est vraiment frustrant.
C’est d’ailleurs pour cette raison que je n’ai pas publié d’article depuis bien trop longtemps sur Ouimusique

Je sors d’une période où j’ai eu si peu de temps que je ne pratiquais la guitare que 3 à 4 fois par semaine pendant une petite heure. Et pire encore !
Il y a deux semaines, j’ai tellement eu de travail que je n’ai pu toucher mon instrument qu’un soir à 23h30 pendant une petite demi-heure. ;(

Pas de quoi fouetter un chat.
Pas de quoi progresser à la guitare autant que je le souhaite.
Ni de sentir que j’avance en direction de mes rêves…

Certains me diront :
« Autant arrêter la musique tout de suite. Tu reprendras quand t’auras plus de temps ! »

Et vous, c’est ce que vous pensez ?

Moi non ! Je ne suis pas d’accord.
Car une bonne nouvelle se cachait dans ce manque de pratique évident et catastrophique.
Un cadeau, en quelque sorte.
Cette période de sur-activité m’a permis de constater deux choses très intéressantes :

1) Les progrès que j’ai fait avant cette période sont stables. Il sont encore là et certains gestes se sont d’ailleurs affinés sans que je ne les repratique.
2) Je continue à progresser à la guitare même en travaillant très peu !

Bien sûr, si je travaillais 2×2 heures par jour, aux moments où mon cerveau est le plus en forme, je progresserais ​beaucoup plus et sur beaucoup plus de points. La question n’est pas là.

Mais si je ne régresse pas et que je continue à m’améliorer avec si peu de travail, ce n’est pas du hasard.
C’est dû à une découverte que j’ai faite et que j’applique le plus possible quand je m’exerce à la guitare.

Cela vous intrigue ?

Je vais vous expliquer tout de suite « LE truc qui m’a fait le plus progresser à la guitare. »
Sachez que cette astuce est une conséquence directe d’un concept basique de neurosciences.
En l’appliquant, vous saurez comment vous y prendre pour progresser avec votre instrument même dans les périodes où vous manquez de temps !

1) Ce n’est pas la quantité qui compte

Laissez-moi vous poser une question.

Imaginez que je vous offre un cadeau mais que vous devez choisir lequel.
Vous avez deux choix. Je vous propose :

=>  20 tonnes d​’ordures
ou
=> 100 grammes de platine

Quel cadeau choisissez-vous ?

On est d’accord.
Même un homme avec un cerveau de la taille d’une noix choisirait les 100g de platine ! 😉

Dans ce cas là, c’est évident.
Ce n’est pas la quantité qui compte ! Cela saute aux yeux…

Mais étrangement, cette évidence disparaît quand il s’agit d’apprentissage.
C’est d’ailleurs un point commun que j’ai trouvé entre les étudiants en 1ère année de médecine et certains de mes amis musiciens.

Pour eux, plus ils bossent mieux c’est !

Qu’ils travaillent bien ou mal, ils ne se posent même pas la question.
Comme si travailler en étant interrompu toutes les 5 minutes par son téléphone était équivalent à travailler au cœur du calme profond d’un temple zen, entouré de moines qui méditent du matin au soir.

C’est tout de même un peu moins vrai pour mes amis musiciens… Et je ne dis pas cela parce qu’il vont lire cet article ! 😉

Mais avouez que la tendance du « toujours plus » est très répandue.
Et peut-être même qu’au fond, une partie de vous croit dur comme fer que plus vous en ferez, mieux ce sera.
En gros, plus votre quantité de travail sera énorme, plus vous progresserez en musique.

Personnellement, j’ai beaucoup lutté à ce sujet.
Car comme vous, j’ai une forte tendance à céder aux sirènes enchanteresses du dieu « Quantité ».

Mais heureusement, la loi de Hebb m’a sauvé.
La loi de Hebb est un concept basique de neurosciences crée par Donald Hebb en 1949. Et ce concept m’a aidé à devenir plus sage dans ma pratique de la guitare.

2) Neurosciences et progrès en musique

​a) La loi de Hebb

La loi de Hebb est très simple à comprendre. Elle postule que :
« Si vous stimulez simultanément deux neurones qui sont interconnectés, ceux-ci vont intensifier leur interconnexion. »

Cela veut dire que, si vous activez en même temps des neurones qui sont reliés entre eux, ils vont intensifier leur relation. Ainsi, leur collaboration deviendra plus efficace.
Et vous, vous deviendrez meilleur ! 😉

Dans votre cerveau, il y aura entre ces neurones :
– plus de connections
– de plus grosses connections
– des connections plus efficaces
 (plus ergonomiques)

Et quand est-ce que vous stimulez des neurones interconnectés en même temps ?

Chaque fois que vous agissez ! Tout simplement.

Et bien sûr, chaque fois que vous essayez de progresser à la guitare, au piano, etc.
Car la moindre de vos actions, même la plus simple, nécessite l’activation de nombreux neurones.
Et ces neurones sont, pour une très grande partie d’entre-eux, interconnectés.

Vous comprenez ?

Votre cerveau utilise sa plasticité (sa capacité à se remodeler, se reconfigurer, évoluer) pour apprendre.

Et la question clé est la suivante :
Qu’est-ce que votre cerveau apprend et comment votre cerveau apprend ?

VOTRE CERVEAU APPREND CE QUE VOUS FAITES !

Relisez la phrase précédente.
La comprendre en profondeur a plus de valeur que 100 grammes de platine.;)

Oui !
Votre cerveau n’apprend pas ce que vous souhaitez apprendre de tout votre cœur.
Cette suite d’accords. Cette sonate de Liszt. Ce tube de Jean-Jacques Goldman ou de Lady Gaga.

Votre cerveau apprend ce que vous faites.
Ni plus ni moins.

Donc, si vous vous entraînez à jouer un morceau que vous adorez en ayant les épaules tendues…
qu’est-ce que votre cerveau va apprendre et améliorer ?

Votre capacité à jouer ce morceau en ayant les épaules tendues !
Point à la ligne.

Non, il ne va pas faire en sorte que vous détendiez vos épaules pendant que vous interprétez ce morceau. Même si c’est votre vœu le plus cher que de jouer ce morceau le mieux possible (donc en étant détendu).
Car ce n’est pas ce que vous « faites » . Et par conséquent, ce n’est pas ce que vous demandez à votre cerveau d’améliorer.

​b) Respecter le mode d’emploi du cerveau pour progresser en musique

Votre cerveau est comme votre ordinateur.

Si vous êtes fatigué et que vous cliquez sur « ne pas enregistrer les modifications » en quittant le fichier sur lequel vous venez de passer 8 heures, il n’enregistrera pas les modifications !

Même si c’est l’évidence même que vous désiriez à tout prix qu’il enregistre ces modifications. Et que vous deviendrez rouge de rage en constatant la perte de votre journée de travail…

Votre ordinateur obéit à son mode d’emploi. Il fait ce que vous lui demandez de faire.
C’est basique comme fonctionnement, n’est-ce pas ?

Pour progresser au piano, progresser à la guitare, vous devez faire les bonnes actions, les bons gestes.
Car votre cerveau améliorera votre capacité à reproduire ce que vous faites. Seulement ce que vous faites. Que vous le fassiez bien ou mal…​​​

3) ​Voici comment progresser ​à la guitare, au piano, ​même quand vous manquez de temps

a) "Le truc" qui m’a le plus fait progresser ​à la guitare (et qui s'applique à tous les instruments !)

Dites-moi.
Si maintenant je vous demande : quelle est l’astuce qui m’a le plus fait progresser à la guitare ?

Je vous vois déjà avec un demi-sourire moqueur en train de penser :
« Ben, on l’a deviné ton astuce ! C’est faire un maximum de fois les gestes corrects… »

Et bien, oui et non. C’est plus subtil que cela !
Le truc qui a révolutionné ma pratique et qui m’a fait le plus progresser à la guitare, c’est d’éliminer un maximum de répétition de gestes faux.

Et oui !
Car chaque fois que je reproduis un geste faux, un mouvement raté, j’ordonne implicitement à mon cerveau de l’enregistrer.

Je lui demande de se reconfigurer de manière à faire ce geste raté plus facilement à l’avenir.

Par conséquent, je ne vais pas progresser à la guitare.
Car, j’automatise la reproduction d’un mouvement erroné.

Et si pour apprendre un arpège, vous cumulez 50 % de répétitions de gestes faux et 50 % de gestes justes… que va apprendre votre cerveau ?

Un mélange insipide de tout cela !

Et lors de votre prochaine séance de travail, vous aurez le sentiment de galérer à exécuter correctement ce même geste. Alors même que vous avez une idée précise de comment vous souhaitez le réaliser.
Oui, car le pire est encore de ne même pas savoir comment vous voulez pratiquer ce geste. Mais c’est une autre histoire…

Quoi qu’il en soit, vous aurez autant appris le geste réussi que le geste raté.
Vous aurez renforcé votre difficulté.
Cet arpège sera de plus en plus pénible à être correctement exécuté.
Et la sensation que vous ne réussirez jamais à le réaliser correctement ne va pas tarder à pointer le bout de son nez…
Vous savez de quoi je parle ?

Dans ma pratique musicale, la différence entre une pratique « pure », avec peu de répétitions fausses et une pratique «  bof »  avec pas mal de loupés, est TITANESQUE !

Soit de séance en séance, j’ai l’impression que je m’améliore énormément et que c’est super facile de progresser à la guitare.
Soit, j’ai l’impression de pédaler dans la semoule et que ce passage à la noix me fait vraiment trop ch…

Et oui, parce que parfois il m’arrive de mal travailler ma guitare. Les soirs où je m’y mets à 23h30 en étant fatigué par exemple. Ces moments là, la flemme m’amène à reproduire quelques séries de gestes en pilote automatique.

Croyez-moi ou non. La séance d’après, je remarque tout de suite :
 que je ne suis pas en train de progresser à la guitare
– que c’est même plus difficile qu’avant de réaliser correctement l’arpège en question. C’est comme si cela devenait plus facile d’exécuter un geste raté…

D’ailleurs, je ne suis pas le seul à constater ce phénomène de « mal-apprentissage ».

b) Une étude scientifique étonnante sur le progrès en musique

Description de l’expérience

Des chercheurs de la Duke University dans le Texas ont mené une expérience passionnante.
Leur but était de découvrir s’ils pouvaient remarquer des différences précises entre les séances de travail musical des meilleurs apprenants et celles des moins bons apprenants.

Dans cette expérience, ils ont demandé à un groupe de pianistes d’apprendre un 3 mesures d’un passage complexe du concerto pour piano n°1 de Chostakovitch. Ce passage était trop compliqué pour être déchiffré en une fois, tout en étant possible à intégrer en une séance de travail.

Les différents pianistes bénéficiaient de 2 min d’échauffement puis d’autant de temps qu’ils voulaient pour tenter de maîtriser le passage en question.
Après leur séance de pratique ils avaient pour ordre de ne pas s’exercer à nouveau, même mentalement, jusqu’au test qui aurait lieu 24h plus tard.

Les scientifiques ont filmé les pianistes pour étudier leurs différentes manières de s’exercer.

Le lendemain, lors du test, chaque pianiste bénéficiait de 2min d’échauffement et devait ensuite exécuter 15 fois le passage d’affilée. Chaque exécution était séparée par une pause.

Les scientifiques évaluaient d’une part, la justesse ainsi que la précision rythmique. D’autre part, ils évaluaient l’expressivité, le ton et le caractère de l’interprétation.

Les points clés qui ont permis aux meilleurs pianistes de davantage progresser

Grâce à cette étude passionnante, les scientifiques ont ainsi pu mettre en lumière des points communs entre les façons de travailler des 3 meilleurs pianistes et leurs différences avec les autres pianistes.

Et l’une des différences qui semblait avoir le plus d’impact sur l’efficacité de l’apprentissage n’était pas :
– le temps passé à s’entraîner sur le passage
– le nombre de répétitions effectuées
– le nombre de répétitions exactes de la séquence réalisées pendant la séance de travail.

Ce qui semble avoir eu le plus d’impact sur l’efficacité des apprentissages est..
TRrrTRrrTRrr… (roulement de tambours)

– LE NOMBRE DE RÉPÉTITIONS FAUSSES de la séquence réalisées par chaque pianiste.
 le rapport « séquences justes réalisées » / séquences fausses réalisées » de chaque pianiste.

Dans les faits, les 3 meilleurs pianistes exécutaient beaucoup moins de séquences fausses.

Par ailleurs, chez les 3 meilleurs pianistes, le nombre de passages réalisés correctement pendant l’entraînement était beaucoup plus élevé que le nombre de passages mal exécutés.
Et le rapport« séquences justes réalisées / séquences fausses réalisées » était beaucoup plus élevé chez les 3 meilleurs pianistes que chez les autres pianistes.

Comme le disait Léopold Auer, l’un des plus grands pédagogues du XXème siècle :
« Joue avec tes mains, tu en auras pour toute la journée. Joue avec ta tête, tu en auras pour une heure et demie. »

c) Comment éliminer un maximum de répétitions fausses ?

C’est la question qui vient naturellement à l’esprit quand on vient de lire ce que vous avez lu.

La réponse est très simple :
– Vous pouvez rester attentif à vous arrêter quand votre geste commence mal.
– Vous pouvez éviter de répéter plusieurs fois de suite des gestes sans être vigilant à ce que vous faites.
Car souvent des erreurs et des défauts se cachent dans les répétitions de gestes pendant lesquelles vous n’êtes pas concentré…
– Vous pouvez réfléchir à ce qui cloche dans votre façon de réaliser le geste et chercher des pistes pour solutionner ce problème (au lieu de reproduire en boucle l’erreur en espérant que par miracle le geste se corrige de lui-même sans que vous n’ayez à réfléchir et à tester des solutions…)

A vous de trouver d’autres pistes pour augmenter votre rapport « gestes justes réalisés » / gestes faux réalisés »

Conclusion :

Les excellents musiciens ne doivent pas leur brio à leur talent seul ou au hasard.
Quelles que soient leurs prédispositions à jouer de la musique, leur point commun est de travailler MIEUX que les autres musiciens.

Pour ma part, lorsque j’ai commencé à soigner mes séances de travail et à éliminer les répétitions de mouvements ratés, j’ai été frappé. Oui. Cela m’a fait l’effet d’un coup de pelle derrière la tête.

J’ai découvert que je pouvais progresser à la guitare beaucoup plus vite que ce que je ne le croyais jusqu’alors. C’était complètement dingue !
Je n’étais plus condamné à rejouer les mêmes passages encore et encore, pendant des années, en rencontrant toujours les mêmes satanées difficultés.
Non, en éliminant un maximum d’exécutions fausses, apprendre la guitare devenait un réel plaisir… 😉

Bien sûr, une pratique musicale de qualité vous demande d’être vraiment attentif lorsque vous vous exercez. C’est la base !
Alors, pour améliorer la qualité de votre concentration et éviter de penser à aller arroser vos tomates lorsque vous bossez votre instrument, je vous conseille de lire ceci.

Par ailleurs, si vous vous demandez combien de temps dans l’idéal il faudrait travailler son instrument chaque jour,  cet article devrait vous intéresser !

Quoi qu’il en soit, j’espère réellement que cet article va concrètement vous aider à progresser à la guitare, au piano et dans le travail de n’importe quel instrument que vous souhaitez apprendre.

D’ailleurs, par quelle stratégie « anti-exécutions ratées » allez-vous commencer à améliorer votre qualité d’apprentissage ?

Avec confiance et motivation 😉

Roman Buchta

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  • Y-Lan dit :

    Super intéressant comme article. Perso, cela fait un moment que j’ai arrêté la musique et j’en suis navrée (et c’est par manque de temps entre autres mais aussi par manque de motivation car je stagne voire régresse). Je pense que c’est tout à fait vrai ce que tu dis dans ton article mais je ne trouve vraiment pas facile d’éliminer les gestes faux malgré les astuces que tu donnes en fin d’article. Déjà, quand je joue seule, je n’arrive pas toujours à les repérer. Et quand j’ai conscience du geste faux, je n’arrive pas pour autant à le corriger. En tout cas, super ton blog. J’avoue que quand j’ai lancé le mien, j’ai hésité à en faire un exactement sur ton thème, l’apprentissage de la musique. Et finalement, j’ai pris une autre direction. Mais je n’ai pas pour autant tiré un trait sur la musique, je sais que cela fait partie de ma vie.

    • Roman Buchta dit :

      Merci de ton retour.
      Effectivement, la clé est de repérer le geste que le geste est moins précis, trop brusque, trop tendu, etc.
      Et pour cela il est essentiel de savoir exactement le geste que l’on veut exécuter et d’être très concentré !
      D’où la plus grande difficulté à apprendre en autodidacte et d’où l’intérêt d’avoir un bon prof !
      A bon entendeur 😉

  • Jung dit :

    Top cet article sur la musique !!
    J’aime cette approche neuro-scientifique pour analyser tout simplement ce qui, dans notre quotidien, nous semble anodin.
    Et cet article tombe à point nommé car je viens justement de ressortir ma vieille guitare et je me suis dit que j’avais envie de m’y remettre, même 5 ou 10 minutes par jour. Je l’ai posée à un endroit très accessible (à côté du canapé), et j’ai choisi deux chansons à travailler, plutôt que de m’égarer à jouer sans but précis (ce qui a aussi ses avantages si l’on veut seulement se vider l’esprit).

    • Roman Buchta dit :

      Merci 😉
      Excellente idée que de mettre ta gratt à portée de bras!
      C’est fou comme cela augmente la fréquence de prise en main de l’instrument !
      C’est super aussi de définir un objectif comme tu l’a fais.
      Papillonner, c’est super sympa mais cela peut donner la très dangereuse sensation de ne pas progresser !
      Et cette sensation peut être atrocement décourageante.
      J’en ai fais les frais par le passé…
      Heureusement que « le futur n’est pas égale au passé ! »

      Excellente continuation à toi !

  • Johanna dit :

    Cela fait un petit moment que j’ai envie de reprendre le piano mais je n’ai pas réussi pour le moment à me créer cette parenthèse dans mes journées. Merci pour cet article qui m’a fait prendre conscience d’un défaut que j’avais lorsque j’apprenais un morceau. J’avais tendance à vouloir déchiffrer toute la partition sans m’attarder sur les difficultés que je rencontrais au fil de mon travail (trop pressée !). Je jouais et rejouais en accumulant les gestes faux. Du coup, quand il fallait modifier un doigté, corriger la rythmique, cela me prenait énormément de temps ! Finalement, grâce à tes conseils, je me dis que la reprise du piano serait plus simple avec l’optique de faire des séances courtes chaque jour en prenant soin de ne pas passer à la mesure suivante tant qu’une difficulté n’est pas maitrisée. C’est bien cela l’esprit ? Ton blog a l’air vraiment passionnant.

    • Roman Buchta dit :

      Oui, tu as tout compris !
      Mieux vaut travailler moins que mal !
      Pour répondre à ta question sur la maîtrise de mesures courtes, effectivement, il faut travailler
      ce qu’on ne maîtrise pas encore. Cependant, c’est important de jouer quand même une fois le morceau dans son intégralité
      car ainsi nous pouvons :
      – évaluer où nous en sommes dans la maîtrise du morceau
      – voir comment le passage que l’on a travaillé s’intègre « mieux » au reste du morceau
      – découvrir quelles conséquences positives a ce travail de détail a sur d’autre passages du morceaux
      – et donner à notre cerveau une représentation globale du morceau (c’est essentiel pour lui!)

      Pour en savoir plus à ce sujet, je t’invite à télécharger mon bonus gratuit !

      à bientôt 😉

      • Johanna dit :

        Merci Roman pour ces conseils complémentaires. Je fais également de la danse en parallèle et intuitivement, j’ai le sentiment que les mécanismes d’apprentissage sont sensiblement les mêmes. Travailler sur la difficulté en question et travailler l’ensemble de la création pour avoir la vision globale. Je vais télécharger de ce pas ton guide !

        • Roman Buchta dit :

          Tout à fait, les mécanismes d’apprentissages sont du même ordre.
          Pour info, on parle d’apprentissages moteurs et procédurales !
          Excellente lecture à toi !
          Au plaisir d’échanger à nouveau 😉

  • Pierre dit :

    Tres bon article de bonne qualité. Tu nous donnes ici de très bon conseils simples à appliquer en mode 20/80 et ton approche neuroscience-musique est vraiment intéressante. C’est véritablement grâce à ce genre de conseils que l’ont peut prendre du recule sur notre manière d’apprendre, de nous corriger et de progresser plus rapidement.

    Merci

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