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Pourquoi le blog OuiMusique et le défi que je me lance #2

Bonjour et bienvenue !
Dans cet article, je vais vous expliquer pourquoi je crée le blog “OuiMusique”. Je vais aussi me lancer un défi de taille pour briser le mauvais sort qui m’a suivi durant tant d’années.

J’ai donc décidé d’arrêter le violoncelle le jour de cette fameuse audition. Heureusement, mon histoire avec la musique ne s’arrête pas là. 

Après une adolescence bercée par des chansons mélancoliques et du hip-hop contestataire, j’ai eu envie de rejouer d’un instrument. Je me disais “petit, j’avais de la musicalité, ce serait dommage de ne plus rien en faire !” A cette époque, j’étais en deuxième année de physique-chimie à la fac de Besançon. Reprendre le violoncelle était incompatible avec le niveau de vie d’étudiant boursier qui était le mien ! Alors, je me suis tourné vers la guitare sèche. 

Et c’est là que l’histoire a recommencé…

De l'apprentissage du violoncelle à l'apprentissage de la guitare

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Musique, quand tu nous tiens...

Petit, je ne savais pas travailler tout seul malgré l’aide hebdomadaire d’un professeur. Ok. Mais on peut imaginer qu’à “la fin de l’adolescence” (ça se finit vraiment ce truc-là ???) j’ai suffisamment évolué pour être capable d’apprendre la guitare en autodidacte… Que nenni ! Pour certains, c’est probablement le cas, mais certainement pas pour moi.

Au départ, la guitare c’était pour faire quelque chose de ma sensibilité musicale. Il n’y avait pas vraiment d’enjeu. Cependant, le travail d’un instrument demande de la patience, et ça, je n’en n’avais pas en stock. Je me suis vite énervé de ne pas obtenir de supers résultats rapidement. Ben oui ! J’étais doué quand j’étais petit, alors ça devait aller tout seul, non ? Mon Dieu ! Qu’est-ce que j’étais ignorant ! J’ai continué à travailler peu, irrégulièrement et mal. Bien sûr, j’ai obtenu des résultats médiocres qui ne me permettaient pas de me faire plaisir avec une guitare…

La re-découverte du hip-hop : de l'écoute à la pratique

Entre temps, j’avais déménagé à Lyon pour changer de cursus universitaire et aller à la fac en sciences cognitives. À Besançon, j’ai fini par sécher la quasi-totalité de mes cours. À la place, j’allais boire des cafés en terrasse et je lisais des livres de Freud ou de Programmation Neurolinguistique. Pas tout à fait au programme de la fac de Sciences… Mais j’avais envie d’étudier quelque chose de moins fondamental que la physique-chimie et le fonctionnement psychologique et cognitif de l’être humain me fascinait.

À cette époque, un ami Guinéen m’avait entendu rapper avec passion des textes du groupe “I AM”. Il m’a répété plusieurs fois que j’étais fait pour ça, que j’avais l’énergie, mais je ne l’ai pas pris au sérieux. “Qui étais-je pour être rappeur” ? Voilà la question qui résonnait au fond de moi. Mais, à mon arrivée à Lyon, cette passion a pris une toute autre tournure…

Pendant le blocage de l’Université Lumière de Lyon 2, je me suis retrouvé un soir dans un amphi de la fac d’anthropologie pour une session de freestyle avec des types que je ne connaissais pas. Un pc était branché sur la sono de l’amphi et des instrumentales hip-hop sortaient des nombreuses enceintes fixées au plafond. Beaucoup rappaient des textes mais moi, faute de texte, j’ai fait des improvisations. À la fin, je voyais que certains types semblaient impressionnés. Il y avait peut-être un truc à faire ! Sans que je ne m’en rende compte, un espoir secret m’avait envahi et c’est là que mes problèmes d’apprentissage ont pris plus d’ampleur…

Quand on ne sait pas apprendre, on ne sait pas apprendre…

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Cette nouvelle passion m’a vite possédé. Mon studio s’est petit à petit rempli de bouts de feuilles avec des rimes écrites dessus. J’ai aussi composé des mélodies à la guitare afin de m’accompagner. Mes premières chansons étaient nées. Depuis, énormément de personnes que j’ai croisées m’ont encouragé à continuer. C’est encore le cas aujourd’hui. Combien de fois j’ai entendu “t’as un truc, tes textes sont forts”, ou “tes chansons me touchent”. Cela peut paraître idiot. Mais pour un jeune qui a du mal à trouver sa place dans le monde, ce type de phrases sonnent et sèment un espoir vibrant. 

J’avais enfin l’occasion de sublimer toute ma colère et ma souffrance !

Quand progresser à la guitare est devenu vital...

Comme pour le violoncelle, je n’ai pas réussi à monter et à mettre en place ne serait-ce qu’une seule de mes chansons. Sauf que là, j’ai beaucoup plus travaillé. En fait, je n’avais aucune des nombreuses compétences que nécessite l’apprentissage d’un instrument en autodidacte. Apprendre du savoir ? De la théorie ? Aucun problème. Apprendre du savoir-faire ? Du savoir-être ? Apprendre la guitare ? Maîtriser mes chansons ? Aie ! là c’est l’horreur…

J’ai répété en boucle les mêmes erreurs pendant mes séances d’entraînement. J’ai littéralement gâché des centaines d’heures d’exercice. De vous à moi, je crois qu’on peut me qualifier de champion du monde des sessions de travail inutile. En conclusion, j’ai bossé énormément pour très très peu de résultats.. Évidemment, moins je faisais de progrès, plus j’étais en colère et frustré, et plus j’étais en colère et frustré, moins je faisais de progrès… Tout ça a tué ma motivation. Je ne prenais plus aucun plaisir à faire de la musique. La frustration de l’échec est devenue insoutenable.

Le progrès nourrit la motivation, son absence nourrit le désespoir

Pouvez-vous imaginer ce que cela fait de sentir que vous êtes fait pour quelque chose, né pour quelque chose et de ne pas arriver à le concrétiser malgré des efforts immenses ? Oui ? On navigue entre colère noire et désespoir le plus profond. La volonté et la rage, c’est comme la vitesse à moto. Si l’on dépasse un certain seuil, tout commence à trembler et la bécane devient incontrôlable. Voilà une phrase qui résume bien 10 ans d’apprentissage de la guitare peu productif et incroyablement frustrant. Pendant cette période, il suffisait que j’attrape ma guitare pour être en colère.

Et mon père dans tout ça ? Il était bien professeur de guitare, il aurait pu m’aider, non ? Oui, mais c’est mon père. D’une, nos relations n’étaient pas un long fleuve tranquille. De deux, j’ai perçu avec le temps qu’il n’avait pas toutes les réponses que je cherchais. Il n’avait pas traversé les mêmes épreuves et, par conséquent, il n’avait pas dû trouver les solutions dont j’avais besoin.

Les problèmes cachent des opportunités...

Malgré les échecs, j’ai poursuivi mon rêve de tout cœur. J’ai cherché par tous les moyens à trouver des solutions. Après avoir obtenu ma maîtrise en sciences cognitives, je me suis formé au coaching professionnel, à la programmation neurolinguistique et à l’hypnose. Grâce à tous mes problèmes, j’ai appris énormément sur le fonctionnement psychologique et cognitif des êtres humains. J’ai dû apprendre à gérer l’absence de résultat, la démotivation, le désespoir le plus total, la procrastination, le regret, l’impatience, la déception, les blocages, la peur de l’échec, la peur de la réussite, etc…

Et aujourd’hui, j’en ai fait mon métier. Je donne des formations et des conférences sur la motivation, la gestion du stress et la préparation mentale.  J’enseigne cela à des étudiants qui préparent le concours de médecine et dans des écoles supérieures (écoles d’ingénieurs, de commerce, etc.). C’est génial et j’en suis très heureux. Mais je n’ai pas mis un terme à la malédiction qui m’a empêchée de réaliser mon rêve. Je n’ai pas donné vie à ma musique…

Pourquoi je crée le blog OuiMusique

Heureusement, petit à petit, j’ai progressé à de nombreux niveaux. J’ai utilisé des techniques qui m’ont aidé à dissiper le désespoir, à gagner en patience et à retrouver la foi. J’ai cherché des astuces pour mieux m’exercer et mes séances de travail sont devenues plus productives. Je peux dire que j’ai réussi à reconnecter l’énergie fraîche de celui qui prend plaisir à se donner corps et âme pour réaliser ses voeux les plus chers.

C’est pour continuer ce travail de recherche de techniques et d’astuces en tous genres que je crée OuiMusique. J’ai envie qu’ensemble, l’on découvre de nouvelles manières de travailler nos instruments. Mon but est de nous aider à devenir super efficaces durant chaque séance de travail, pour que l’on améliore tous les aspects de notre jeu dans le plaisir et que l’on soit toujours plus satisfaits des progrès que l’on arrive à faire. Bien sûr, je n’ai pas toutes les réponses. J’en suis même loin, mais j’ai l’énergie pour aller les chercher et pour les partager. Et puis je sais que l’intelligence collective de nos échanges fera le reste ! 🙂

Mon défi “ Dans trois mois sur scène”

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Jusqu’ici, je ne me suis jamais senti prêt et capable de jouer mes morceaux sur scène. J’ai essayé d’en faire un ou deux dans des scènes ouvertes et je n’y ai pris aucun plaisir. Je ne me sentais pas à l’aise avec la guitare. C’était nul. Cependant, comme je l’ai dit, à force de détermination j’ai progressé dans ma manière de travailler la musique et, aujourd’hui je me sens prêt à passer un cap. C’est pour ces raisons que j’ai décidé de me lancer devant vous un défi de taille.

Je me donne trois mois pour maîtriser au moins 8 de mes morceaux et aller les jouer seul sur scène, dans un bar Lyonnais, et retransmettre ce concert en direct sur “OuiMusique”. En parallèle, je vais vous expliquer en détail mon plan d’attaque pour monter ce programme et me sentir psychologiquement confiant et prêt à jouer mon set sur scène.

Qu’en pensez-vous ? Si vous avez des conseils, des remarques, écrivez-les dans les commentaires. Je reviendrai vers vous très bientôt pour vous présenter mon plan de bataille. Je vous partagerai aussi des articles concernant des astuces que j’aurais pu trouver pour améliorer la qualité de chaque séance de travail et accélérer l’apprentissage d‘un instrument, que ce soit la guitare, le piano ou la voix !

Avec confiance et motivation 

Roman

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  • Alfred dit :

    Bonjour Roman,

    Je découvre ton blog avec intérêt !
    Petite question sur ton projet : est ce vraiment un objectif important pour toi de te produire seul sur scène ? Il est souvent plus facile de jouer en groupe.
    Merci !

    • Roman dit :

      Bonjour Alfred et bienvenue sur mon blog !
      En effet, c’est important pour moi de me produire seul car c’est là que j’ai échoué par le passé. Comme tu l’as dit, cela représente un sacré défi d’être seul. La moindre erreur est mise en évidence et on ne peut se reposer sur personne ! Après, je ne souhaite pas m’enfermer dans cette configuration. Je suis d’ailleurs en train de monter un groupe. A suivre !

  • Clotilde dit :

    Bonjour Roman!
    Je découvre moi aussi ton superbe blog sur l’apprentissage de la musique que je trouve extrêmement utile pour tous les musiciens ! Je trouve en effet que l’on ne parle pas suffisamment y compris dans les conservatoires de musique comment apprendre à apprendre… Et cela entraîne malheureusement beaucoup d’abandon de la part des élèves musiciens.
    Je suis moi même chanteuse lyrique professionnelle et professeur de chant et suis touchée personnellement, ayant du beaucoup batailler pour acquérir la maîtrise artistique que j’ai aujourd’hui. J’ai changé beaucoup de fois de professeur et ai eu beaucoup de mal à trouver ma manière à moi de faire de la musique… Aujourd’hui je crée moi même mes spectacles et je propose ma manière toute singulière de vivre la musique. Je te souhaite plein de bonnes choses pour le défi que tu t’es lancé. De t’accrocher à ton rêve ! Il y a de la place pour tous les parcours et tous les profils de musiciens lorsque l’on ressent vraiment le besoin brûlant de s’exprimer sur scène. 🙂
    Clotilde

    • Roman Buchta dit :

      Bonjour Clotilde,
      Merci pour ton chaleureux commentaires et tes encouragements.
      Oui je m’accroche car je tiens vraiment à réaliser mon rêve.
      J’ai commencé à prendre des cours de chant avec un nouveau prof
      qui a de la bouteille, et ça se passe super bien.
      J’espère résoudre mes problèmes de voix une bonne fois pour toute.

      Bravo pour ton parcours, ta détermination et toutes recherches
      et créations musicales.
      J’ai hâte d’en apprendre plus sur ton travail !

      Au plaisir 😉

  • Bernadette Sayer dit :

    Bonjour Roman,
    Je ne connaissais pas votre parcours, et je le découvre en cette fin 2021. BRAVO. Vous avez beaucoup de volonté, c’est SUPERBE. Votre chemin vous a amené à un métier-passion que vous gérez parfaitement. Je vous ADMIRE car vous savez vraiment NOUS AIDER, NOUS GUIDER, NOUS CONSEILLER, avec votre grande GÉNÉROSITÉ et une grande OUVERTURE D’ESPRIT. ( autant en musique, que dans la vie courante souvent compliquée ). En croisant votre chemin, VOUS NOUS FAITES BEAUCOUP DE BIEN. Les techniques que vous enseignez sont un aboutissement heureux et efficace.
    MERCI ROMAN. BRAVO. Bernadette

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