Ah, les progrès !
Ces petites améliorations après lesquelles chaque musicien court.
Parfois jusqu’à en perdre haleine.
Ce sont elles qui donnent sens à votre travail.
C’est pour elles que vous êtes capables de vous exercer encore et encore
sur votre piano, votre guitare ou votre trompette.
D’ailleurs, quand les progrès viennent à manquer, il faut être très vigilant.
Comme un avion qui rentre dans une zone de fortes perturbations.
Car si vous progressez peu, votre motivation peut se flétrir telle une plante
qui manque d’eau.
Vous risquez d’être de plus en plus frustrés. En proie à une profonde incompréhension :
« Mais pourquoi ça ne veut pas rentrer ? Ça fait 100 fois que je joue ce passage ! »
Jusqu’à ce que la relation avec votre instrument devienne un mélange d’amour/haine désagréable et ambigu.
Et vous le savez, les émotions positives sont un catalyseur d’apprentissage.
Elles favorisent la croissance des circuits neuronaux dans lesquels se logeront
ces compétences que vous rêvez de développer.
D’ailleurs, si vous êtes comme moi, vous êtes prêts à tout donner pour progresser beaucoup plus vite en musique.
Je me trompe ?
C’est pour cela que cet article va certainement vous passionner.
Vous allez découvrir comment progresser beaucoup plus vite en musique grâce à une compréhension plus profonde de ces petites bêtes qu’on appelle les progrès.
En effet, ce que vous cherchez, votre cerveau finit par le trouver.
C’est ce que les psychologues appellent le biais de confirmation.
Et en matière de progrès, beaucoup de musiciens ont tendance à chercher au mauvais endroit…
Cela vous surprend ?
Rassurez-vous, vous allez tout de suite comprendre pourquoi
2 sortes de progrès : progrès formels et progrès conceptuels
Les progrès formels en musique
Si je vous demande « quels progrès avez-vous envie de faire au piano ou à la guitare ? »
Quelle sera votre réponse ?
Comme beaucoup de musiciens, vous allez sans doute penser en termes de résultats.
Et votre réponse va se rapprocher des exemples ci-dessous :
- Je veux réussir à jouer ce solo ou cette sonate à 120 Bpm à la noire
- Je veux réussir à jouer des morceaux par cœur
- Je veux réussir à être plus précis et plus nuancé dans mon jeu
- Je veux réussir à être détendu quand je joue
- Je veux réussir à être plus créatif dans mes improvisations
- Je veux que mon jeu groove plus
- Je veux réussir à jouer correctement devant un public et même prendre du plaisir
- Je veux réussir à chanter pendant que je joue
Tous ces progrès sont des progrès formels.
Ils décrivent un résultat, plus ou moins précis.
En y regardant de plus près, ces descriptions ressemblent plus à des objectifs qui dépendent de vos progrès, qu’à des progrès en eux-mêmes.
C’est le « Quoi » de votre apprentissage.
Question : « Vous voulez quoi ? »
Réponse : « Je veux jouer plus vite »
Vous me suivez ?
Et c’est là qu’il faut faire attention.
Comme quand ces petits bouts de chou que vous adorez jouent trop près d’un four bien chaud…
Car c’est génial d’avoir des objectifs. Surtout lorsqu’ils sont de qualité.
D’ailleurs, à ce sujet, vous pouvez lire cet article dans lequel vous trouverez les clés pour vous fixer des objectifs de qualité grâce à un processus de coaching professionnel.
Mais c’est également dangereux de ne penser qu’en termes de « progrès formels ».
Car si vous n’atteignez pas vos objectifs, les flammes de la frustration risquent de vous brûler. Vos espoirs se consumeront et ne laisseront que de la cendre derrière eux.
Mais ce n’est pas le pire !
Et non.
Si vous ne pensez qu’en termes de progrès formels, un autre danger vous guette.
Un danger encore plus pernicieux…
Le but, c’est le chemin
Cette phrase vous dit quelque chose ?
Et non, elle ne s’applique pas qu’aux moines qui ont fait vœu de piété.
En tant que musiciens, nous sommes tous particulièrement concernés par cette philosophie.
En effet, plus vous pensez en termes de résultats, plus vous êtes pressés d’atteindre votre but.
Ce phénomène est presque mécanique. Et bien sûr, plus vous êtes pressés, moins vous avez de patience…
Or, quel est le meilleur moyen de ralentir vos progrès ?
=> De vous dépêcher, pardi !
Car en vous pressant, vous serez plus tendus.
Par conséquent, vos muscles abducteurs et adducteurs seront moins souples et vous serez moins aptes à réaliser des gestes propres.
Et puis, vous chercherez constamment à grappiller quelques secondes à cette maudite trotteuse qui n’en finit pas de tourner.
Alors, vous négligerez les passages qui ne semblent pas très compliqués.
Bien sûr, vous serez obligés d’y revenir plus tard.
Quand vous vous rendrez compte que ces passages « simples » ne sont jamais fluides.
Car vous les avez appris de travers…
Au final, la maigre demi-heure que vous avez essayé de gagner en survolant certains gestes vous sera facturée au centuple.
Vous aurez travaillé plus longtemps pour un résultat moins abouti.
Mauvais deal, non ?
Le point commun des musiciens qui réussissent à progresser plus vite en musique
Entre nous, je suis prêt à parier que tous les plus grands musiciens ont un point commun.
Une patience aussi grande que celle du Dalaï Lama.
Si la répétition est la mère de l’apprentissage, la patience est sa grand-mère.
D’ailleurs, si comme moi vous êtes de nature à manquer de patience, rassurez-vous, cela se travaille. Avec des outils de thérapie brève de pointe par exemple.
Et heureusement !
Car la patience est le terreau d’un bon état psycho-émotionnel.
Et l’état psycho-émotionnel est l’un des 3 piliers du Système d’Apprentissage Neuro-Optimisé de la Musique (SANOM).
Pour mieux comprendre de quoi je parle et découvrir le SANOM, cliquez ici.
Mais je vous entends marmonner devant votre écran :
« OK Roman, je suis d’accord. Mais là j’ai deux questions.
1) D’une part, pour savoir où je vais j’ai besoin d’avoir des objectifs clairs.
Alors, comment faire ? Vu que je ne dois pas me focaliser sur les résultats que je veux avoir…
2) Et d’autre part, comment faire pour progresser beaucoup plus vite en musique ?
Car c’est ce que tu m’as promis ! Et là, je ne vois toujours pas… »
Oui, tout à fait. On y vient.
D’ailleurs, j’ai une bonne nouvelle.
La solution à ces 2 questions se trouve dans une seule et même réponse : les progrès conceptuels.
Progresser beaucoup plus vite en musique grâce aux progrès conceptuels
Quand j’ai compris ce que je vais partager avec vous maintenant,
beaucoup de choses ont changé dans mon aventure musicale.
Le plaisir que j’ai pris à travailler la guitare a été multiplié par 10.
Ma motivation a été multipliée par 10.
Ma confiance a été multipliée par 10.
Et bien sûr, j’ai commencé à progresser beaucoup plus vite en musique !
Je ne plaisante pas.
Je sais que ça peut sembler gros.
Mais rassurez-vous, vous allez vite comprendre le pourquoi du comment et juger de sa pertinence par vous-même.
Une vision plus fine du progrès
En réalité, vous faites plus de progrès que ce que vous ne le croyez.
Car progresser en musique, ce n’est pas que réussir à jouer plus vite…
Non !
Progresser en musique, ce n’est pas que dans les mains !
Ça, c’est la seconde étape.
Mais il y a une première étape.
Une première étape qui est délaissée comme un chien qu’on abandonne sur une aire d’autoroute.
Pourtant cette première étape constitue les fondations du progrès.
C’est le « COMMENT » du progrès.
Vous voulez jouer plus vite ? Très bien.
Dites-moi.
Que pouvez-vous faire pour améliorer votre vitesse de jeu ?
Qu’est-ce que vous avez déjà essayé de faire pour améliorer cela ?
Qu’est-ce qui a le mieux fonctionné ? Qu’est-ce qui a moins fonctionné ?
Quand est-ce que vous avez réussi à jouer plus vite ?
Vous me voyez venir ?
Une autre manière de voir le travail d’un instrument
Quand vous travaillez, vous devez faire des tests.
Et ne surtout pas répéter bêtement des gestes en attendant qu’ils s’améliorent d’eux-mêmes.
Mon dieu !
Si quelqu’un m’avait dit cela il y a 10 ans…
J’aurais pu éviter des tonnes de frustration et je lui en serai profondément reconnaissant…
Lorsque nous travaillons la musique, nous devons devenir des chercheurs, des enquêteurs, des détectives.
Lorsque vous travaillez, votre but ultime est de découvrir les petites modifications qui vous permettront d’avancer en direction de votre objectif.
Votre séance de travail doit devenir une chasse aux indices, une chasse au trésor passionnante.
Ainsi, votre but sera votre chemin.
Chaque instant de votre séance de travail deviendra intéressant.
Car il renfermera potentiellement une pépite, qu’il ne tient qu’à vous de découvrir !
Vous sentez comme cette façon de voir le travail du piano, de la guitare…
peut-être salutaire et prolifique ?
Quelques questions pour effectuer des progrès conceptuels
À présent, tâchons d’illustrer cette posture de détective de progrès conceptuels.
Pour cela, imaginons que vous souhaitez jouer plus vite.
Si je voulais vous aider, je vous poserais des questions du type :
-Est-ce que lorsque vous détendez vos épaules cela détend vos doigts ?
Et quand vos doigts sont plus détendus, est-ce que ça vous permet de jouer plus vite ?
-Est-ce que lorsque vous mettez votre poids dans vos doigts cela soulage vos poignets ? Et est-ce que cela fluidifie votre jeu ?
-Et si vous exécutez mentalement le geste avant de le jouer, est-ce que cela vous permet de l’exécuter plus rapidement ?
Vous comprenez ?
Rappelez-vous que chaque prise de conscience est un progrès.
Chaque petite découverte est un progrès.
Et ces découvertes peuvent être de très nombreuses natures :
- L’écartement de certains de vos doigts, la tension différente de certains de vos doigts, l’attention plus soutenue que vous placez dans l’un de vos doigts
- L’endroit où vous placez votre poids dans votre corps
- Les doigtés que vous choisissez qui facilitent ou non l’exécution d’un trait musical
- Etc.
Ces progrès peuvent également être liés à l’amélioration de votre méthode de travail.
Dès que vous prenez conscience d’une petite nuance qui peut vous rapprocher de votre but, vous avez progressé.
Vu comme cela, c’est génial, n’est-ce pas ?
En raisonnant de cette manière, vous allez davantage profiter de chaque séance de travail. Vous allez découvrir beaucoup plus de progrès.
Et in fine, vous allez progresser beaucoup plus vite en musique.
Et oui.
Je vous avais dit la vérité !
Il est possible de progresser beaucoup plus vite en musique.
Conclusion pour progresser beaucoup plus vite en musique
Pour résumer, progresser en musique peut se limiter à 2 étapes :
- Vous découvrez de petites nuances qui vous permettent d’avancer vers votre but.
- Vous répétez consciemment et minutieusement ces nuances jusqu’à ce que votre cerveau les automatise
Dit comme cela, ça a l’air « simple comme bonjour ».
Nous sommes d’accord.
Pourtant, cette démarche qui demande une réflexion active pendant le travail de l’instrument est très souvent négligée.
Mais plus vous jouerez au détective, plus vous deviendrez un détective affûté.
Comme pour l’apprentissage du vélo, c’est une question d’entraînement et d’habitude.
La première fois que vous avez fait du vélo vous étiez moins bon que la 2e fois.
La 3e fois que vous aviez fait du vélo vous étiez meilleurs que la 2e fois !
D’ailleurs, si vous souhaitez découvrir une stratégie d’apprentissage qui permet de progresser plus vite, cliquez ici.
Et si vous pensez que cet article peut aider certains de vos amis musiciens, partagez-leur, ils vous en seront reconnaissants. 😉
Quant à moi, je vous retrouverai dans l’espace commentaire ci-dessous pour répondre à vos questions.
Avec confiance et motivation 🎶😏
Roman Buchta